Pour un sommeil paisible

Les problèmes reliés au sommeil sont nombreux. Cela peut être des réveils fréquents, un sommeil agité ou non récupérateur, la présence de cauchemars, des serrements de dents, une difficulté à s’endormir ou à se réveiller. Ce n’est pas étonnant, la nuit est un espace privilégié pour l’inconscient, on lui laisse enfin la liberté de s’exprimer ! Ce qui n’a pas été entendu dans la journée, ce qui n’a pas été compris, ce qui n’a pas été pris en considération se révèlent parfois dans cet espace où nous posons la tête sur l’oreiller. Le manque de sommeil ou un sommeil non récupérateur peut avoir des conséquences sur plusieurs aspects de notre vie, c’est pourquoi ce problème devrait toujours être considéré avec sérieux.  Il n’y a pas de secret, pour bien dormir la nuit, il faut principalement agir le jour.

Quand la solution crée la complication

Afin d’être efficaces et productifs, nous avons tendance à repousser du revers de la main tout ce qui nous dérange. Ce petit serrement à l’estomac lorsqu’un collègue nous fait une remarque désobligeante est oublié sous une pile de dossiers. Cette inquiétude au sujet d’un proche sera rapidement compressée par un entraînement épuisant. Ce sentiment de solitude qui se présente on s’en débarrasse avec le troisième café ou la belle grande assiette. Nous occupons notre esprit avec le travail, les activités, la routine, la nourriture ou les drogues pour éviter de ressentir nos émotions. Nous nous protégeons de ces sentiments qui nous avisent qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Parfois, nous devenons si habiles que nous ne reconnaissons plus ni le stress, ni nos peurs, ni notre colère, notre peine ou nos insatisfactions. Mais tout est là, quelque part en soi, et la nuit nos protections s’effritent.

Ralentir, apprendre à s’écouter, c’est le premier pas vers la transformation de notre sommeil. Rien de compliqué. Installer un espace d’accueil pour ces émotions, ces réflexions. Se donner l’occasion de se calmer, de s’arrêter.

Avec le temps, le simple fait de se déposer dans la journée pourrait nous éviter d’être submergés avec le coucher du soleil.

Pour aller un peu plus loin, il est intéressant d’expérimenter différents moyens afin de modifier nos ondes cérébrales. Le ralentissement des ondes cérébrales est associé à une réduction du stress et des douleurs, il favorise la détente du corps, le calme et le développement de l’intuition. La méditation, l’autohypnose, la relaxation et la respiration sont des techniques maintenant reconnues. Plus on apprend à calmer notre tête et nos pensées, plus cela devient facile. Comme pour tout entraînement, cela demande de la pratique et du temps.

Ensuite, se questionner sur nos difficultés de sommeil nous permet d’avoir un portrait plus réaliste de la situation. À partir de quel moment les problèmes se sont-ils présentés ? Que se passait-il dans ma vie à ce moment-là ? Est-ce qu’il y a des périodes plus difficiles que d’autres ? Si oui, lesquelles ? Qu’est-ce qu’elles ont en commun ? Est-ce que d’autres membres de ma famille ont des préoccupations semblables ? Si je fais un cauchemar, quelle est l’émotion présente ? Si j’ai des pensées récurrentes, quels sont les sujets ? Tout cela nous sert d’indices pour approfondir la compréhension de nos fonctionnements, et mieux se comprendre c’est avoir la possibilité de changer ce qui nous dérange.

Pour glisser dans le sommeil, mon corps doit se sentir en sécurité, en confiance, confiance en moi, en la vie. Quand j’ai la tête remplie d’inquiétudes, de peur, de doutes, quand je ressens un mal-être intérieur, il est dans un état d’alerte qui cohabite difficilement avec le lâcher-prise nécessaire au repos.

Finalement, si ce n’est pas déjà fait, instaurer de bonnes habitudes devrait contribuer à améliorer la situation. Développer une routine de vie saine, éviter les écrans en soirée, bien manger et bouger.

La chambre doit être associée au sommeil, et dès les premier signe de somnolence, il faut se diriger vers son lit.

Le sommeil devrait être considéré comme un moment de calme, de douceur, de récupération et de bien-être.

Bonne nuit !

*Si le manque de sommeil est important, ou s’il devient chronique, il faut consulter un médecin.