Cesse de penser

Quand tes pensées te font douter de toi, de qui tu es, de ce que tu as fait ou dit, de ce que tu devrais faire ou dire… Cesse de penser.

Quand tes pensées tentent de prendre tout l’espace dans ta tête, qu’elles te persuadent que tu es incapable, ridicule, qu’elles te torturent… Cesse de penser.

Quand elles cherchent à prédire ton avenir en te répétant que tu n’y arriveras pas ou qu’elles te ramènent dans des souvenirs remplis de peine, de colère, de honte, de douleur…. Cesse de penser.

Défais-toi tranquillement de ces phrases dérangeantes, harcelantes, pour conserver plus de silence.

Tu as plusieurs choix. Tu peux les écouter d’une oreille critique, entendre le message derrière les paroles, percevoir ce qui est chuchoté avec une nouvelle clarté. Regarder, observer comment elles tentent de t’amener vers des états d’être que tu ne veux plus ressentir. Comment te sens-tu lorsque tu accueilles ces pensées ? Veux-tu encore te sentir moche, déprimé, coupable ou stressé ? Alors, ne t’attarde pas à cette voix qui te mènera tout droit sur ce chemin. Une route que tu as empruntée des millions de fois peut-être.

Puis si tu as l’impression d’être incapable de les arrêter, tu peux les ignorer. Les laisser passer d’une oreille distraite sans poser ton attention sur ce qu’elles disent. Exactement comme lorsque tu te retrouves au milieu d’une conversation et que ton esprit s’est égaré un instant. Permets à ton esprit de s’éloigner de cette discussion que tu entretiens.

Ces mots dans ta tête ne font que passer, ils se déguisent en imitant ta voix et te font croire qu’ils ont raison, mais ne les laisse pas te tromper. Détache-toi de chaque mot, passe à l’action ou invente-toi un nouveau discours plus doux, plus beau, un discours qui te permettra d’être plus calme.

Ces pensées ne sont pas indispensables à qui tu es. Elles ne sont pas toi, ni même de toi, mais tu es la seule personne à pouvoir les changer. Elles sont entrées un jour, tu ne sais peut-être ni où ni comment, à l’image d’un ver d’oreille qui s’installe et qui ne veut plus partir. Les mélodies que tu fredonnes en boucle sont-elles de toi ? Même les grands compositeurs reconnaissent ne pas savoir d’où viennent les œuvres qu’ils nous offrent.

Et bien sûr, tu as le droit d’exprimer ce que tu vis, mais assure-toi de ne pas tomber dans le piège de la rumination. Raconte pour trouver des solutions, pour éclairer ta vision ou pour te sentir soutenu, raconte pour avancer et pour éviter de t’enfoncer.

Rappelle-toi que tout cela est normal, amuse-toi de notre condition d’humain, de nos difficultés, de notre tendance à retourner si souvent sur les traces du connu… « J’ai fait cela encore » et ce n’est pas grave, je ferai mieux la prochaine fois… ou pas. Évite la performance, les attentes trop élevées…

 … et respire .